Ces plafonds se comprennent au m² de surface utile, cette dernière pouvant être augmentée dans la limite de 6 m² de la moitié de la surface du garage ou de l’emplacement réservé au stationnement
des véhicules annexé au logement et faisant l’objet d’une jouissance exclusive par l’accédant.
Pendant toute la durée de la première phase de l’opération, le logement est la propriété de l’opérateur. Le locataire-accédant verse une redevance constituée d’une indemnité d’occupation, des
charges et d’une part assimilable à une épargne et imputable sur le prix du logement. Le ménage bénéficie de l’APL accession basée sur la redevance, conformément à la législation actuelle.
La levée d’option et la phase d’accession
Lorsque le ménage le souhaite, et selon les dispositions prévues par le contrat de location-accession, il peut lever l’option.
Dans ce cas, le prix de cession du logement correspond au prix fixé dans le contrat de location-accession minoré :
- pour les contrats conclus avant le 7 avril 2009 : à chaque date anniversaire du contrat d’au moins 1,5%,
- pour les contrats conclus à compter du 7 avril 2009 : à chaque date anniversaire de l’entrée dans les lieux d’au moins 1%..
L’opérateur doit disposer de l’engagement d’un établissement de crédit de proposer à l’accédant un ou plusieurs prêts conventionnés qui permettent de financer le transfert de propriété et dont
la charge totale de remboursement n’excède pas, au moment de la levée d’option, le montant de la redevance versée au titre du mois précédant le transfert de propriété. Il peut s’agir du transfert du
PSLA accordé initialement à l’opérateur.
L’établissement de crédit sera également amené à vérifier que le ménage accédant présente des garanties de solvabilité suffisantes au moment de la levée d’option.
Dans le cas où l’organisme aurait contracté des prêts du 1% logement, il est prévu que ceux-ci soient remboursés par anticipation, au moment de la levée d’option, et que les ménages salariés puissent
également bénéficier, en phase accession, de prêts du 1% logement, dont les caractéristiques seront modulées en fonction de leurs revenus.
Les avantages fiscaux (TVA à taux réduit et exonération de TFPB pour la durée à courir) étant maintenus pour le ménage, celui-ci bénéficie, dans le cadre de ce dispositif, de conditions financières
nettement plus avantageuses que celles qu’il aurait connues en accession directe. Dès la levée d’option, le ménage, devenu pleinement accédant à la propriété, est redevable des charges
d’accession.
Si le ménage n’est pas en mesure de lever l’option au terme du contrat de location-accession et si ses ressources sont inférieurs aux plafonds PLUS, l’opérateur doit lui proposer trois offres
successives de relogement dans le parc locatif social. En cas d’acceptation, le ménage est dispensé de la procédure d’attribution en vigueur dans le parc Hlm.
Les mécanismes fiscaux du PSLA
Le PSLA permet à l’opérateur de bénéficier de la TVA à taux réduit en livraison à soi-même et d’une exonération de TFPB pendant 15 ans à partir de la construction du logement. Ces avantages sont liés
à l’existence d’un agrément portant sur des plafonds de ressources et des plafonds de l’indemnité d’occupation.
L’agrément est délivré par le préfet de département ou le délégataire des aides à la pierre, au vu d’un dossier proche des dossiers PLS (voir la note "
Comment demander l’agrément PSLA"). Une convention lie l’Etat et l’opérateur et précise notamment le respect des plafonds de
ressources, de loyer et de prix de cession lors de la levée d’option.
Dans un délai maximum de 18 mois après la déclaration d’achèvement des travaux du programme concerné, les contrats de location-accession signés ainsi que les justificatifs des
conditions de ressources des accédants sont transmis par l’opérateur au Préfet qui lui notifie la liste des logements bénéficiant à titre définitif de l’agrément.
De ce fait, l’opérateur se réserve, lors de la délivrance de l’agrément, une enveloppe d’agréments qu’il est libre ou non de mobiliser. Une même opération pourra donc concerner des ménages
bénéficiaires du Psla et d’autres qui n’auront pas accès à ce financement (accession directe ou locatif social).
Le reversement du différentiel de TVA
Lorsque les conditions auxquelles est subordonné l’octroi du taux réduit, notamment l’obligation de résidence principale, cessent d’être remplies dans les quinze ans (ou 10 ans dans certains
cas) qui suivent la levée d’option, le bénéficiaire doit reverser le différentiel de TVA à l’Etat. Il peut en être exonéré dans certains précis.
La sécurisation Hlm
Les opérateurs sont tenus de proposer la sécurisation Hlm (garanties de rachat et relogement sur 15 ans) au moment de la levée d’option. Cette sécurisation doit figurer dans les contrats de
location-accession et les contrats de vente.
Sous réserve que le logement soit toujours occupé à titre de résidence principale, le ménage peut, par lettre recommandée, mettre en jeu la garantie de rachat dans les 15 ans à compter de la levée
d’option dans un délai d’un an suivant la survenance d’un des faits générateurs suivants :
- décès,
- décès d’un descendant direct faisant partie du ménage,
- mobilité professionnelle impliquant un trajet de plus de 70 km entre le nouveau lieu de travail et le logement financé,
- chômage d’une durée supérieure à un an attestée par l’inscription à l’Agence nationale pour l’emploi,
- invalidité reconnue soit par la carte d’invalidité prévue à l’article 173 du code de la famille et de l’aide sociale, soit par la décision de la commission technique d’orientation et de
reclassement professionnel (COTOREP),
- divorce,
- dissolution d’un pacte civil de solidarité.
En cas de mise en jeu, l’opérateur s’oblige à racheter le logement dans les conditions suivantes :
- dans les 5 premières années à compter de la date de levée d’option, le prix est égal au prix de vente du logement à la levée d’option,
- de la 6ème à la 15ème année à compter de la date de levée d’option, le prix est égal au prix de vente du logement à la levée d’option, minoré de 2,5% par année écoulée.
Ce prix est minoré, le cas échéant, des frais de réparation nécessaires à une nouvelle occupation et justifiés par la production des factures correspondantes.
La garantie de relogement est mise en œuvre dans les mêmes conditions dès lors que le ménage a des ressources inférieures aux plafonds Hlm.
La garantie de relogement consiste à proposer au ménage trois offres de relogement correspondant à ses besoins et ses possibilités, dans un délai de six mois à compter de la demande de mise en
jeu de ladite garantie, par lettre recommandée avec demande d’avis de réception. Le ménage dispose d’un délai d’un mois à compter de la dernière offre pour l’accepter. A l’expiration de ce délai, si
le ménage n’a pas accepté l’une des trois offres, la garantie cesse de s’appliquer.
Attention : un organisme d’Hlm ne peut s’engager à apporter ces garanties de sécurisation qu’à des ménages ayant acquis un logement
PSLA construits sous maîtrise d’ouvrage d’un organisme d’Hlm.
Les conditions de refinancement du prêt
Afin que les ménages puissent bénéficier d’un taux privilégié équivalent à celui du prêt locatif social (PLS), le PSLA peut être refinancé sur la ressource du Livret A.
Dans ce cas, le prêt est distribué dans le cadre d’une procédure d’habilitation (
voir ici).
Les établissements bancaires habilités à distribuer des prêts conventionnés peuvent également refinancer les PSLA sur leurs ressources propres.
Dans tous les cas, la mensualité de remboursement à la charge de l’accédant lors de la levée d’option, s’il accepte le financement qui lui est proposé par l’établissement bancaire partenaire, ne
pourra excéder le montant de la redevance versée au titre du mois précédant le transfert de propriété.